Louis BEROUD : Présentation

Commissaire de la Marine nationale, Louis Beroud est conférencier, à Paris et en province, sur l’histoire de la Russie impériale.

Il a également entamé une carrière d’écrivain prometteuse avec :

  • « Une Dame de l’ombre à la cour de Russie » aux éditions François-Xavier de Guibert
  • « Serge de Radonège – Au miroir de l’âme russe » aux éditions François-Xavier de Guibert
  • « Aux origines de la révolution russe » aux éditions François-Xavier de Guibert, livre pour lequel il a reçu le prix Robert-Christophe

Homme de coeur, Louis Beroud reverse les droits d’auteur aux actions caritatives de notre association, auprès des enfants de Russie.

Contact Louis BEROUD : 06 47 23 85 60


Prix Robert-Christophe des Écrivains Combattants

L’Association des Amitiés Russes de Provence est fière que le travail d’écrivain et de conférencier de Louis BEROUD soit récompensé par ce prix. Il est adhérent à notre association depuis de nombreuses années, et en est devenu Membre d’Honneur. Homme de cœur, il offre tous les droits d’auteur de ses livres pour les actions caritatives des Amitiés Russes de Provence. Toutes nos félicitations pour ce prix !

 

« Je suis très sensible à votre témoignage élogieux de mon livre. Et j’y suis d’autant plus sensible que le prix qui m’est décerné par l’Association des Écrivains Combattants est le premier à récompenser l’un de mes ouvrages. Je remercie vivement le jury qui me distingue aujourd’hui par ce prix.

Ma récompense va aussi à mon éditeur, François Xavier de Guibert qui, depuis douze ans, accompagne chacun e mes projets littéraire. Devenu prêtre dans une paroisse de Bourgogne, il a gardé un pied dans l’édition au sein du Groupe Artège. Je sais qu’il est très heureux de ce prix.

J’ai enfin une pensée pour ma famille, contrainte, durant de nombreux mois au silence et à l’isolement.

Sans doute l’avez-vous remarqué, mon entrée en littérature a été tardive. Certes, ayant lu Anna Karénine à l’âge de 16 ans, j’ai été marqué dès l’adolescence par la littérature russe. Mais il a fallu que sonne l’heure de ma retraite, après avoir servi dans le Commissariat de la Marine, pour que je me plonge avec ferveur dans l’histoire de la Russie. Dès lors la Russie a envahie mes loisirs. C’est ainsi que je suis devenu conférencier et écrivain de l’histoire russe. Jusqu’à entreprendre l’écriture d’une pièce de théâtre que j’ai baptisée « Au musée de l’âme russe ». Elle s’entend comme une promenade amoureuse parmi des personnages de la Russie que j’admire : religieux, souverains, poètes, écrivains, compositeurs, savants. Cette pièce, je l’ai jouée pour la première fois en octobre 2010, seul en scène, au théâtre Denis à Hyères, puis dans plusieurs villes, y compris Paris.

Approfondir l’histoire de la Russie, c’est aller à la rencontre d’un peuple riche de son passé, de sa culture, de sa foi orthodoxe. Je suis toujours frappé et à la fois émerveillé de constater que les aspirations des hommes et des femmes de ce pays sont à cent lieues des nôtres. La nourriture, l’argent, les vacances sont pour eux des commodités, non des valeurs. La lecture, le théâtre, la musique, la marche dans la forêt, l’hospitalité, voilà les vraies valeurs russes. Malgré la précarité de leurs ressources, les Russes trouvent le moyen d’acheter des livres et de remplir les théâtres, les opéras, les salles de concert. La culture en Russie n’a aucun rapport avec la richesse, ni matérielle, ni spirituelle. On court entendre Tchaïkovski, Rachmaninov, Chostakovitch, Pouchkine, Tchekhov, non pour satisfaire des usages convenus, mais parce que ces compositeurs et ces poètes descendent de l’Autre Royaume et nous parlent de Dieu.

Au milieu du 19ème siècle le poète et diplomate Fiodor Tioutchev écrit des vers stupéfiants qui déconcertent les étrangers. Le lecteur russe, lui les comprend parfaitement en 1866, l’année de leur publication, comme il est comprend aussi parfaitement aujourd’hui. Les vers de Tioutchev deviennent l’explication la plus populaire de la situation en Russie, au tournant du troisième millénaire. Écoutons ces vers en conclusion de mon propos :

On ne comprends pas la Russie par la raison

Elle ne se mesure pas à l’aune commune

Elle a une tournure à part

En elle on ne peut que croire. »

Le 17 mars 2016

Louis BEROUD

Auteur de l’article : ARP