Automne russe à la médiathèque

Le festival « Destination Russie » est lancé dans le cadre de l’année croisée franco-russe.

55 événements émailleront ce voyage.

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Le vernissage du festival « Destination Russie » s’est déroulé hier à la médiathèque, en présence de nombreux représentants de la communauté russe. © Photo Christian Talon

Le festival « Destination Russie » est lancé dans le cadre de l’année croisée franco-russe. 55 événements émailleront ce voyage.

Pas moins de 55 événements, soit un voyage culturel et interactif par jour à destination de la Russie, jusqu’au 6 novembre : c’est le cadeau que la médiathèque a souhaité faire, par l’entremise de la mairie, à la population hyéroise et au peuple russe, cet automne, dans le cadre de l’année croisée franco-russe. Un hommage mutuel que se rendent les deux pays à travers de multiples manifestations de prestige à l’échelon national.

Localement, c’est au XIXe siècle que les Russes sont vraiment entrés dans l’histoire d’Hyères, marins ou riches touristes venant l’hiver, puis immigrés et réfugiés après la révolution bolchevique de 1917. Des bals fastueux donnés à l’arsenal de Toulon pour les officiers du tsar, aux fêtes bohèmes du camp russe de La Favière où se côtoyaient artistes géniaux et princes déchus.

Passions slaves

Après Arrabal, le Japon, Mireille et la Provence les années précédentes, le festival automnal « Destination Russie » est donc lancé.

Le vernissage se déroulait hier à la médiathèque, à grand renfort de vodka et sur un mode haut en couleur, en présence notamment d’une délégation diplomatique conduite par l’épouse du consul général de Marseille, Tatiana Gribkov, professeur à l’université de Moscou, et de l’association Amitiés russes de Provence, partenaire du festival. Le groupement, présidé par Philippe Koutseff, présente dans le cadre de l’exposition qui se déroule au rez-de-chaussée, des objets historiques et précieux – cristaux, icônes, porcelaine – encore jamais exposés et issus de collections personnelles. Ainsi que plusieurs conférences sur l’apport de l’immigration russe à la culture française, le « Normandie Niémen », ou encore des lectures théâtrales poétiquement baptisées « Au musée de l’âme russe », en collaboration avec Louis Beroud.

La littérature, le cinéma, la musique et le patrimoine russe seront ainsi à l’honneur à chaque étage de la médiathèque avec des spectacles, projections, contes, pauses lectures, ateliers de coloriages traditionnels ou de danse, entractes gourmands, concerts à l’auditorium ou au théâtre Denis…

Des dessins et jouets

Toujours à la médiathèque, on pourra notamment découvrir les fabuleux dessins des artistes de La Favière – Bilibine, Rojankovsky, Nathalie Tchelpanova – lorsqu’ils travaillaient en tant qu’illustrateurs pour les albums du Père Castor.

Au troisième, à l’espace jeunesse, une exposition exceptionnelle « Enfances russes » est présentée en partenariat avec le musée du jouet Zabawushka de Moscou : 70 kg d’objets merveilleux, rituels et magiques à découvrir avec des yeux d’enfant ou d’ethnologue. Films, livres, lectures bilingues d’histoires enfantines russes sont par ailleurs prévus pour les plus petits.

En parallèle à la Rotonde du Park-Hôtel, l’exposition archéologique « Slava Rossii, quand la Russie croisait dans les eaux d’Hyères » montre les fruits des fouilles effectuées sur cette épave du XVIIIe siècle échouée au Levant.

À ne pas manquer enfin, à la Tour des Templiers, une exposition consacrée au designer russe Evgenia Miro qui travailla avec Hermès et quelques très prestigieuses enseignes… Un programme dense, chatoyant et un brin déjanté. À l’image de la culture russe.

N. B.    Nice-Matin  

 

Auteur de l’article : ARP